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LE CD ALBUM DES DÉBARQUÉS : QUATRIÈME TITRE
Dans le dernier article je concluais que le titre 4 était un de mes préférés. Le début est en effet magnifique mais je vous en laisse la surprise en écoutant le CD.
La suite est tout au même niveau de richesse instrumentale qui accompagne la voix distillant les strophes de ce poème comme une ode en hommage à ces travailleurs de la mer que sont les goémoniers, femmes et hommes. Le refrain est superbe et de texte doublé avec les quatre voix réunies qui transcendent par leur harmonie, avec une fusion remarquable des instruments, l’envolée poétique du morceau.
Patrick Patte
Ci- après un extrait en cliquant sur la flèche du lecteur bleu:
Paroles et musique de Michel Tonnerre*.
Une des plus belles chansons de Michel Tonnerre qui nous décrit la vie de ces hommes et femmes qui récoltent "cette brousse des mers".....de la poésie comme on aime!
(Récolte du goémon à Sainte-Marguerite (Loire-Inférieure) de Georges Clerc-Rampal (1913) la Mer Dans la Nature, la Mer et l'Homme, Paris (Librairie Larousse, p. 113))
Les goémoniers
Quand l'océan fourbu s'en vient lécher la grève
Se dérobe et recule et déchire sans trêve
Les algues ruisselantes pâturage des criques
Arrachées au jardin de la mer Atlantique
Il est des hommes de ma terre
Aux berges du pays Breton
Qui sont moissonneurs de la mer
Et récoltent le goémon
Et lorsque la tempête a remué les eaux
Les hommes vont chercher cette brousse des mers
Et l'on entend souvent le pas de leurs chevaux
Rythmant sur les galets de vieux refrains de guerre
Les guerres de mon pays sont des luttes sans trève
Qui opposent nature à l'homme et à ses rêves
Les seuls gémissements que l'on y puisse entendre
Sont les plaintes du vent qui caressent la lande
Marie, Marie je t'aime
Et il fait beau à nouveau
Et à l'abri de la chaumière
Nous écoutons régner la mer
Desséchée au soleil sur la dune ou les champs
Un jour l'algue noircie est livrée à la flamme
Et les goémoniers près des feux crépitants
D'un vieux rite païen semble ranimer l'âme
Avant que la tempête ait rougi de ses feux
Les rochers de Ouessant et la mer Groisillonne
Les hommes de l'océan ont imploré leurs dieux
Afin qu'une fois de plus la récolte soit bonne
Il est des hommes de ma terre
Aux berges du pays Breton
Qui sont moissonneurs de la mer
Et récoltent le goémon
Et lorsque le soir sur la lande
Tu ramènes les bêtes au clos
Là-bas sur les sels de Guérande
Monte le dernier chant d'oiseau
Marie, Marie je t'aime
Et il fait beau à nouveau
Et à l'abri de la chaumière
Nous écoutons régner la mer
(Alfred Guillou : "La ramasseuse de goémon" (1899, musée des Jacobins, Morlaix) , Domaine public )
A très bientôt pour le cinquième titre...
(Pochette du CD)
* Michel Tonnerre: des infos sur cet auteur compositeur. Attention les paroles et la musique ne peuvent être utilisées sans l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droits.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Tonnerre
Son blog: http://www.micheltonnerre.com/
Sur YOU TUBE: https://www.youtube.com/watch?v=B_hvMmW2sFY
Les 5 photos intercalées qui illustrent les paroles de la chanson sont dans l’ordre :
Algues sur roche de rgerber (domaine public)
Goémonier de Kerlouan vers 1920 et Brulage goemon Loctudy, brûleurs de goémon sur la plage du phare (vers 1920) et sont de Joseph-Marie Villard (1868-1935), Carte postale éditions Villard (Domaine public)
Île de Sein : Femmes partant à la récolte du goémon de Moreau.henri (carte postale, collection Villard [Joseph-Marie Villard 1868-1935]) (CC BY-SA 4.0)
Pêche de Varech vers 1900, dans le nord de la France de Guy Courtois (Photo d'un détail d'une vieille carte postale française datant depuis plus de 100 ans. Titre original : De Blainville à Coutainville - La pêche au varech à la marée montante (CC BY-SA 3.0)
Tags : goémoniers, goémon, Michel Tonnerre, violon, titre 4
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Commentaires
Quel talent Patrick! Je suis très heureux que le groupe t'ai fait ressentir ces émotions sur ce magnifique texte de Michel Tonnerre. C'est très émouvant pour nous d'interpréter cette chanson sur scène, elle ne laisse pas place à l'insensibilité, elle se vit intensément. Merci encore pour tes excellents articles.